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Chedly Belkhamsa
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Chedly Belkhamsa, 1971 |
... et aujourd'hui |
Ils sont si bons ses “sandwichs” ! |
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Son don et son métier consistent à tout tourner en dérision, y compris ses propres dessins qu’il qualifie de “sandwichs”. Chedly Belkhamsa à qui nous devons entre autres les personnages de la famille “Labib” est l’un des rares et des plus connus dessinateurs de presse dans notre pays. Depuis presque quarante ans, ses caricatures et ses dessins animent les couvertures et les colonnes des publications tunisiennes, La Presse en particulier. De toute évidence et quoi qu’on fasse, on ne peut pas forcer le destin. Soit on est artiste, soit on ne l’est pas. “Au plus loin où ma mémoire m’emmène, j’ai le vague souvenir que je dessinais”, évoque notre invité. A nous demander s’il n’est pas né un crayon ou un bout de craie à la main. Dessiner est donc pour lui comme pour tout vrai artiste, un don inné, un don “esquissé” dans ses gènes. Mais Chedly Belkhamsa n’a pas laissé ce talent à l’état brut ; il l’a affiné, développé et raffiné. “J’apprends chaque jour de nouvelles choses. Je lis, je vois, j’entends en continu”, dit-il. Et de renchérir : “Tu peux apprendre comment mieux aimer ce métier, mais pas comment l’aimer”. A l’écouter parler de son parcours et de ses multiples activités, on se rend compte que la nouvelle génération d’artistes doit s’estimer heureuse. C’est que son statut n’est guère celui qui prévalait, il y a trois ou quatre décennies. La société traditionnelle était très réticente, voire intolérante quant à l’appartenance au domaine artistique. Le métier d’artiste n’était pas du tout bien vu, surtout qu’il ne garantissait pas un revenu fixe. “Artiste” avait une connotation péjorative et rimait donc souvent avec bohémien ou marginal. Si Chedly Belkhamsa en sait quelque chose. Il en a même bavé. En effet, ses parents refusaient catégoriquement qu’il passe le concours d’entrée à l’Ecole des beaux-arts de Tunis. Obstiné, il a dû y passer sept mois en cours libres, période pendant laquelle il a côtoyé étudiants et professeurs, noué des amitiés… Sa persévérance a donné ses fruits. Ses parents ont fini par accepter qu’il passât le concours, mais en exigeant qu’il étudie l’architecture. Pas question pour eux d’arts plastiques ! Alors ? Et bien, soutenu par feu Habib Chebil, le jeune Chedly a intégré l’Ecole des beaux-arts sans passer d’épreuve, à la section arts plastiques?… envers et contre tous. Il y passera deux ou trois ans. Mais cinq ans après, il présenta sa démission, contre vents et marées et, encore une fois, en dépit de l’opposition de son entourage. Il avait vingt six ans. Il rejoindra aussitôt le ministère de l’Agriculture, au service de la vulgarisation agricole. Il y réalisera près de 400 films d’information et de sensibilisation sur pellicule noir et blanc, qui passaient chaque vendredi après midi sur la chaîne de la télévision nationale. Encore une fois, pendant cinq ans. Plasticien à l’origine, Chedly Belkhamsa, ne se savait pas ce don pour le dessin humoristique. Il y est venu au fur et à mesure, presque par hasard. Pendant la guerre d’octobre, le journaliste feu Mohamed Mahfoudh lui a demandé de faire une illustration sur le sujet pour La Presse. Le dessin, esquissé dans un café, plut et fut publié. Cela incitera le directeur du journal de l’époque, M. Amor Belkhiria, à engager notre invité comme pigiste, à… 500 millimes le dessin ! Chedly Belkhamsa a vécu plus de 20 ans dans le noir et blanc, mais heureusement que sa vie a été toujours colorée par ses succès ! La couleur n’a commencé qu’à partir des années 80. “Entre nous, je préfère de loin le noir et blanc dans les dessins de presse. Il est plus viril, il garde l’intensité critique. La couleur les rend décoratifs et illustratifs, elle les atténue”, confie-t-il. Tel père, telle fille. Sara, la fille aînée de Chedly Belkhamsa, par ailleurs une ancienne de “Jeunes La Presse” (2001) a l’air de prendre la relève. Apparemment, elle s’est introduite dans le domaine par les coulisses intégrant, à la grande surprise de son papa, l’Ecole des beaux-arts. Aujourd’hui, elle est doctorante et assistante. Quant à la petite Mariem, elle a choisi un autre chemin, elle sera bientôt expert comptable. Entouré de ses deux prunelles et de sa compagne de toujours, Mme Leïla Belkhamsa, Si Chedly continue de nous créer des dessins extraordinaires. |
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